Relations toxiques

Aussi banal et affligeant que cela soit, nous choisissons d’être dans des relations toxiques parce que c’est ce que nous connaissons. Nous préférons une relation toxique que nous connaissons à une relation non-toxique que nous ne connaissons pas. Nous avons subis la toxicité de nos parents ; des parents dont on espère qu’ils nous aiment ; des parents que l’on dit parfois aimer. Il est aisé de confondre amour et toxicité. Il est probable de considérer que l’amour soit toxique par nature et de ne pouvoir envisager qu’il ne le soit pas.

 

Que nous en ayons conscience ou non, non reproduisons irrémédiablement ce que nous connaissons, et nous sommes attirés irrémédiablement par ce que nous connaissons. Nous saurons « gérer » la toxicité parce que nous y sommes habitués. Nous avons développé des parades, des « protections », des stratégies pour vivre avec, pour nous dépatouiller autant que faire se peut. En réalité, nous connaissons si bien la toxicité, que la majeure partie du temps, nous la voyons venir à des kilomètres.

 

Alors qu’est ce qui cloche ? Pourquoi nous nous retrouvons toujours dans les mêmes histoires, dans les mêmes galères ? PARCE QUE NOUS N’AVONS PAS PEUR, PARCE QUE NOUS NE FUYONS PAS, PARCE QUE NOUS RESTONS avec de l’espoir. Un espoir qui nous fera imaginer que cette fois l’autre sera différent, que cette fois nous serons différent, que cette fois cela peut changer. C’est sans compter sur le fait que nous n’avons pas compris en quoi nous répétions les mêmes erreurs et pourquoi rien ne peut changer en faisant toujours les mêmes choix. Einstein a dit : « la folie est de faire la même chose encore et encore en espérant un résultat différent. » Nous sommes fous, nous cultivons des illusions et nous ne nous voyons pas faire ça.

 

Les relations toxiques sont fondées sur la mésestime et l’irrespect de soi. Parce que nous ne savons pas nous respecter, nous acceptons d’autrui de ne pas l’être. Et tant que nous n’avons pas conscience que ce n’est pas l’autre qui ne nous respecte pas, mais nous-même en le choisissant, alors nous entretenons encore et encore les mêmes relations qui nourrissent notre mal-être.

 

« Je veux que tu m’écoutes parce que je ne m’écoute pas »

« Je te demande de me respecter parce que je ne me respecte pas »

« Je te demande de changer, parce que je ne change pas »

« Je te demande de m’aimer parce que je ne m’aime pas »

 

Nous sommes persuadés dans les relations toxiques d’être la victime de l’autre. C’est l’autre qui a un problème, c’est l’autre qui me rabaisse, qui me manipule, qui ne tient pas compte de ce que je suis, c’est l’autre qui doit faire des efforts, qui doit grandir, qui doit FAIRE. Comme c’est l’autre qui est responsable que cela se passe mal et de mon mal-être, c’est l’autre qui doit CHANGER !

 

Avant d’être victime de l’autre, on est avant tout victime de soi-même. On est victime quand on a abandonné notre pouvoir (la capacité à, l’aptitude à) à l’autre. On est victime quand on juge n’être responsable de rien, quand on juge ne pas être partie prenante de nos actes.

 

Mais nous sommes toujours responsables de nos choix, de ne pas vouloir voir, d’être dans le déni de soi, de se fuir soi-même, d’être lâche, de ne pas agir…

 

Alors je ne parle d’être dans la rue, de se faire agresser, voler et après de dire qu’on est responsable de ce qui nous est arrivé. Je parle de relation toxique, c’est-à-dire des liens que nous entretenons régulièrement avec des personnes de notre entourage, plus ou moins proches. Et dans ce contexte très spécifique, il n’y a pas de victimes au sens littéral, il n’y a que des personnes qui choisissent, et qui parfois peuvent se positionner consciemment ou inconsciemment en victime. Je ne dis pas non plus que c’est simple ou facile, ou que c’est mal.

 

Ce que je dis c’est que sans prise de conscience de ce qui se joue, de ce à quoi nous jouons nous-même, de par notre histoire personnelle, il sera vraiment très difficile de sortir de ce type de relation, et de cesser de les nourrir et de les répéter.

 

Il est indispensable de se rendre compte de quelle façon nous participons, de quelle façon nous sommes responsables de subir et de cautionner des situations ou comportements qui apportent de la négativité, et de se demander pourquoi nous ne nous apportons pas de la positivité.

 

Le jour où je m’écoute, je n’ai plus besoin que tu m’écoutes.

Le jour où je me respecte, je sais me faire respecter.

Le jour où je change, tout change.

Le jour où je m’aime, je ne dépends plus de ton amour.

 

Faites pour vous-mêmes ce que vous demandez à autrui et vous verrez le pouvoir que vous avez d’agir et de changer les choses !

 

Si l’enfant que vous étiez ne pouvait pas agir, l’adulte que vous êtes devenu le peut !

 

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