Protection Anti danger ou Anti joie

Vous protégez-vous ? Si oui : De quoi ? Et comment ?

En fait, quand nous avons peur, nous allons chercher à nous protéger. C’est normal quand la peur est FONDÉE et RÉELLE.

 

Le hic c’est que nous portons en nous de nombreuses peurs inconscientes. Que la majorité de ces peurs sont infondées. Ou du moins, si elles ont une cause parfaitement justifiée dans le passé pour X raisons, il est fort probable qu’elles ne le soient plus au temps présent. Et qui dit : peur inconsciente, dit : mécanisme de protection inconscient.

 

Aussi nous sommes nombreux à être équipés de protections qui possiblement nous permettent de nous tenir à distance de ce que l’on juge être « dangereux » pour nous-mêmes. Mais à l’image des combinaisons présentées ci-après, nous observons très bien que ce qui nous empêche d’être au contact du « mal », nous empêchent inévitablement d’être au contact du « bien ».

C’est le principe de l’armure, du bouclier, du mur, ou de n’importe quel objet dont le rôle sera de créer une barrière entre nous et l’objet « dangereux ». Essayez de faire un câlin en scaphandre, vous serez parfaitement d’accord, que c’est vraiment moins bien et confortable que sans.

 

Vous proposez des images concrètes d’objets de séparation/protection est volontaire dans la mesure où les stratégies comportementales que nous mettons place pour nous « protéger » ont ces buts, bien que nous ne les sentions/voyions pas toujours.  

 

C’est pourquoi à partir du moment où nous sommes équipés de protection, dont nous n’avons pas conscience, nous ne nous rendons pas compte combien nous sommes à distance du « mal », mais aussi du « bien » que la vie peut offrir.

 

Du coup, est-ce que nos « protections » nous protègent vraiment ? Et je pense que vous commencez déjà à comprendre que cette question en soulève d’autres.

Pour avoir besoin de protection, il faut être face à un danger, aussi de quel danger s’agit-il ? Y-a-t-il seulement un danger ? Ou seulement la peur d’un éventuel danger ? Et si de nombreux objets nous protègent vraiment de certaines choses dans le monde concret, est-ce transposable dans nos inter/actions humaines ?

 

Il peut y avoir des dangers réels dans nos relations interpersonnelles, la malveillance et toutes formes de violences psychologiques ou morales existent parce qu’elles sont dans la nature humaine. Mais en effet, il n’est pas efficace de tenter de nous en protéger par des filtres, des carapaces ou des armures comportementales.

 

Être fermé aux autres, construire des murs, se tenir à distance sont équivalents aux objets présentés, ils empêchent d’être contact aussi bien du mal que du bien. En agissant de la sorte, on se prive uniquement de Vie/Vivre.

Lorsqu’on ne se voit pas être fermé à la vie, c’est qu’on ne se voit pas être dans la peur. Car seule la peur nous ferme, et nous fait développer des stratégies de protection.

 

En réalité, quand nous sommes ouverts, c’est que nous n’avons pas peur, ou que nous sommes suffisamment conscient de nos peurs, pour les dépasser ; et surtout apprendre à nous protéger vraiment autrement qu’en se fermant, autrement qu’en rejetant, autrement qu’en fuyant.

 

Si je ne nie pas qu’il existe des dangers extérieurs, ce qui est sûr et qui change profondément notre façon de nous en protéger, c’est la peur qui en découle et notre conscience de cette dernière.

 

Plus nous reconnaissons en nous ce qui se vit, plus nous nous connaissons, plus nous sommes ancrés dans le réel, plus nous serons aptes à gérer dans un premier temps nos états émotionnels, puisque la peur est émotionnelle, et dans en second temps à agir de manière adaptée à la situation. Car c’est bien en agissant que nous nous protégerons, et non, en nous réfugiant dans des ruminations, dans des fantasmes, dans notre tête, dans notre peur, ou dans tout autre élément qui viendrait justifier notre recroquevillement sur nous-même, nos apitoiements, notre isolement…

 

Tous les dangers réels ne provoquent pas la même peur, en termes d’intensité, ou individuellement. Nos sensibilités et notre histoire personnelle impacteront nos RÉ/actions. Certains verront un danger, là où d’autres n’en voient pas. Et certains auront très peur, quand d’autres seront simplement méfiants.

 

Et si j’en viens aux dangers irréels et infondés, alors là, autant dire que c’est la porte ouverte à TOUT. Il arrive que nous ayons vécu des dangers enfant qui auront provoqué de vrais traumatismes. Ces traumatismes, quand ils ne sont pas pris en charge, gangrènent en nous et se répètent inconsciemment au présent, engendrant des RÉ/actions décalées, incongrues, voire disproportionnées dans des situations présentes que rien ne justifie vraiment. Cela crée des événements difficiles, incompréhensibles et ingérables dans nos relations aux autres, uniquement parce que nous sommes inconscients et ne nous prenons pas en charge.

 

Dans ce type de situations, nous sommes notre premier ennemi, nous ne jouons pas dans et pour notre camp. Nous nous auto-sabotons. Et nous ne nous voyons pas être co-créateur de ce qui se produit.

Dans un monde idéal, nous serions remplis d’amour, ouvert au monde, et suffisamment sécure pour affronter n’importe quel « danger ». Ça c’est ce dont on peut rêver, c’est peut-être ce vers quoi on tend, mais c’est rarement ce qui est.

 

Alors qu’est-ce qu’on fait quand on a des peurs qui nous empêchent de vivre pleinement ?

 

Quand on part vraiment de loin, c’est à dire qu’on n’est pas conscient de nos peurs, et qu’on ne se voit pas porter des « protections » lourdes, encombrantes, et parfaitement inefficaces, on commence par apprendre à entrer en connexion avec soi-même, avec notre Soi intérieur.

C’est tout un apprentissage d’apprendre à être relié en Soi, pour se sentir, ressentir, être à l’écoute de nos émotions, de nos pensées. Cela passe par l’introspection de Soi, c’est-à-dire s’OBSERVER de l’intérieur et de l’extérieur. Il ne s’agit plus d’écouter les autres, mais de commencer à s’écouter Soi. Il ne s’agit plus de s’occuper du regard des autres, mais de se regarder Soi.

Et parce que nous développons notre relation intrapersonnelle, nous allons commencer à nous reconnaître, à nous connaitre, et à être de plus en plus au contact de notre Soi.

 

C’est très facile de sentir nos peurs, de savoir de quoi elles parlent et de comment les dépasser quand on les entend aussi clairement qu’une musique. C’est beaucoup plus compliquer d’agir sur nos émotions, quand on les cherche dans notre esprit en réfléchissant. Les informations et les réponses à nos questions ne sont pas notre tête. Ils sont dans le vivant, dans l’expérience acquise, dans ce qui est…

 

Être connecté à Soi, pour être en capacité de s‘écouter, est et sera toujours la solution pour gérer nos émotions et les comportements qui en découlent.

 

Aujourd’hui je vous ai parlé de la peur et des comportements de « protection » qui en découlent, bien qu’ils ne nous protègent en rien, sauf de vivre pleinement. Donc si nous devions parler de la colère, et de ce qu’elle engendre, peut être y- aurait-il des similitudes et des différences avec mes propos, mais la réponse, la solution serait la même.

La seule façon d’être dans le vivant est de vivre le caractère vivant de notre condition et il s’agit bien de nos émotions. Des émotions qui impactent continuellement notre façon d’accueillir ou de rejeter la vie. Des émotions dont la société nous somme continuellement de nous couper, quand elles sont le propre de l’être et du vivant.

 

Elles sont ce qui parle le plus clairement de nous. Elles sont l’expression pure de notre âme. Elles sont le baromètre, la boussole, la sonde de notre Être. Plus nous les accueillons, plus nous les ressentons, plus nous les écoutons, plus nous sommes au fait de notre Être. Et plus nous savons ce qui est en nous et à l’extérieur, plus nous serons JUSTE avec nous-même et les autres, capable de choisir et d’agir en notre Âme et Conscience.

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Plus nous sommes déconnectés de notre Être intérieur, plus nous errons comme des Âmes en peine, insécures et en proie au monde, sans savoir quoi faire, quand et comment, avec qui, pourquoi etc… Cela nous rend vulnérable, influençable et soumis. Et c’est peut-être bien cela qui arrange le plus la société… S’assurer la soumission et l’obéissance du peuple…. A méditer…. Je dérive 😊

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