Pourquoi le développement personnel marche ou pas ?

Pour savoir de quoi on parle, j’aime débuter un sujet par une définition. Mais là, pas de bol, il n’existe pas de définition officielle du développement personnel. Ces termes englobent plusieurs approches et il n’y a pas d’autorité en la matière qui a définit précisément ce qu’est le développement personnel. Je suppose que le fait que cette approche ne définisse pas un cadre bien précis participe grandement au flou que les gens ressentent lorsqu’on parle de développement personnel.

 

Par exemple, je lis énormément que l’objectif du développement personnel est d’être heureux (épanouissement personnel), de répondre à la quête du bonheur.

 

Tout au long de la démarche de développement personnel que j’ai entamé en 2001, je n’ai pas eu la sensation que l’épanouissement était l’objectif, mais plutôt la conséquence. Pour moi l’objectif du développement personnel est la connaissance de soi.

 

Et ma conclusion est : plus on se connaît, plus on prend de bonnes décisions pour soi, et plus on s’apporte de la joie. Mais rechercher la joie sans la connaissance de soi me semble quelque peu vain. Et si la quête du bonheur est régulièrement associée au développement personnel, je vois de nombreuses notions à appliquer : gestion émotionnelle, pleine conscience, écoute active, communication non violente, méditation, instant présent etc…. Et là aussi pour moi ce ne sont pas des outils du bonheur, mais de la connaissance de soi ! Et donc si le développement personnel va a priori de pair avec bonheur personnel, on a clairement oublié que le bonheur passe avant-tout par la connaissance de soi.

 

Alors si je devais faire ma définition du développement personnel, je dirais : Le développement personnel est une démarche autonome et volontaire d’aller à la connaissance de soi qui repose sur certains préceptes, ou principes, dans le but de s’élever (= s’éduquer, = [se] grandir, = Se Lever).

Alors pourquoi le développement personnel marche ou pas ?

 

1. Se tromper d’objectif

Croire que l’objectif est être heureux, alors que l’objectif doit être la connaissance de soi. 

 

Vous connaissez sans doute l’expression qui dit : « l’important est le chemin et non la destination et qu’il faut avant tout profiter du voyage ». A chercher le bonheur, on ne le trouve pas ! Donc si vous considérez que le développement personnel vous rendra heureux, je pense que c’est votre première erreur, qui vous fera échouer à vous développer et à développer votre propre bonheur.

Le bien être est une conséquence du développement personnel et non l’objectif.

 

2. Se croire prêt

J’ai croisé des personnes qui se disent, qui se croient prêtes à changer. Elles le disent, elles le pensent, elles prennent rendez-vous pour se faire accompagner et une fois qu’il faut y aller VRAIMENT, il n’y a plus personne. Il s’agit généralement de personnes compartimentées, non reliées en elle. Leur tête sait profondément qu’il faut faire quelque chose, mais elle ne sait pas que leur cœur est profondément fermé et non prêt à s’ouvrir, que la peur gagne, que le courage manque et qu’elles ne sont donc pas prêtes à faire le grand saut dans le grand bain du Soi intérieur. Lorsqu’on n’est pas prêt, on ne reconnaît rien en soi, on est dans la résistance, on rejette toutes options à envisager.

 

Alors comment savoir si on est prêt ? On est prêt quand on accepte de se mettre à nu, d’être à poil et que malgré l’inconfort on assume, on affronte, on reste, on avance. Les personnes qui se recroquevillent sur elles-mêmes fuient dès que l’inconfort se fait sentir. Elles ne sont donc pas prêtes à se confronter et à ressentir des choses désagréables.

Le développement personnel n’est pas une partie de plaisir, il faut être prêt à en chier, pour obtenir des résultats.

 

3. Être Passif

Le développement personnel repose sur l’action autonome et volontaire de la personne. Ainsi si on applique les préceptes acquis régulièrement et dans la continuité, on obtient des résultats (positifs) mesurables et durables. Si on ne fait rien, on obtient rien.

 

Je fais des recommandations d’actions lors des consultations, bien évidemment la personne à le choix de les suivre ou non. Il n’y a pas de récompenses en cas d’actions, ni de sanctions en cas d’inactions. Quand vous agissez, vous bénéficiez du résultat (positif), et de la satisfaction de vous-même à avoir agi par et pour vous-même. Quand vous n’agissez pas, vous pâtissez de n’avoir pas agi par et pour vous-même, et par la même occasion vous pouvez nuire à votre estime de vous-même, parce que vous savez au fond de vous que vous n’avez pas fait ce que vous deviez faire pour votre propre intérêt.

Pour changer quelque chose, il faut agir ! Sans action, aucun changement à l’horizon !

 

4. Être impatient

Le développement personnel implique majoritairement nos habitudes ; changer celles qui nous nuisent, et cultiver celles qui nous aident. Le développement personnel étant très actif, il donne des effets plutôt rapidement. Trop souvent nous aimerions que ces effets se maintiennent sans effort, et qu’ils impactent tous les aspects de notre être. Le développement personnel exige de l’endurance, c’est dans la durée que l’on change vraiment les choses. Une habitude vite arrêtée, peut très vite être reprise, dès qu’on relâche les efforts, dès qu’on relâche l’attention, dès qu’on croit que c’est acquis… Être impatient, manquer de persévérance, se reposer sur nos lauriers sont des motifs d’échecs au développement personnel, parce qu’on aura espéré des résultats sans efforts continus et réguliers dans la durée.

 

Une vie ne suffit pas pour se connaître. Si vous voulez faire du développement personnel pendant 3 mois, vous pouvez arrêter, ou ne pas commencer, ça ne sert à rien, ça ne vous mènera nulle part.

 

Le développement personnel est une philosophie de vie, qui a un début mais pas de fin…

 

Le seul prérequis au développement personnel est l’honnêteté envers soi.

 

Soit on se voit se mentir, soit on croit à nos mensonges.

 

Les personnes qui sont entrées dans un développement personnel qui marche, sont des personnes qui ont cessé de se mentir, qui se voient telles qu’elles sont. Elles savent que lorsqu’elles font, il se passe quelque chose, et que lorsqu’elles ne font pas, il ne se passe rien. Elles se responsabilisent de faire ou de ne pas faire.

 

Le problème n’est jamais de ne pas être prêt, le problème est de croire qu’on l’est ou de ne pas savoir qu’on ne l’est pas.

 

La base du développement personnel concerne la conscience de Soi. Si l’on est conscient de ne pas être prêt, c’est le meilleur moyen de le devenir, parce qu’il sera possible de s’y préparer et de semer les graines de l’action, sachant qu’on n’est pas prêt et qu’il est possible d’entamer des actions pour le devenir.

 

Mais quand on se croit prêt sans l’être, non seulement on ne fera rien puisqu’on n’est pas prêt, mais on ne fera rien pour le devenir, se croyant l’être. Voilà pourquoi se mentir, ne pas se sentir, ne pas s’entendre, ne pas se respecter, est la première source d’auto-sabotage et de limites personnelles, parce que nos croyances et mensonges nous maintiennent immobiles.

 

  • Si vous vous voyez vous tromper, c’est ce qui vous permettra de ne plus vous tromper.
  • Si vous vous voyez ne pas être prêt, c’est ce qui vous permettra de le devenir.
  • Si vous vous voyez être inactif, c’est ce qui vous permettra d’être actif.
  • Si vous vous voyez être impatient, c’est ce qui vous permettra de cesser de l’être.

 

La connaissance de soi commence par la reconnaissance de soi.

Si vous reconnaissez en vous tout ce que vous pointez du doigt à l’extérieur de vous,

c’est ce qui fera que vous commencerez à ÊTRE vraiment VOUS.

 

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