TDA(H) – Trouble du Déficit de l’Attention

Partie 1

 

Le Haut Potentiel est souvent associé à des troubles cognitifs tel que le TDAH. La comorbidité existante entre ces 2 particularités fait que le Haut Potentiel peut cacher le TDA(H) ou qu’un TDA(H) peut cacher le Haut Potentiel, ainsi il n’est pas toujours évident de pouvoir détecter l’un et l’autre, et l’un ou l’autre…

 

DESCRIPTION

Le TDAH entraîne une inconsistance au niveau de l’attention avec éventuellement des problèmes d’hyperactivité et d’impulsivité. On constate aussi souvent des problèmes d’hypersensibilité, des fluctuations fréquentes et courtes dans l’énergie, les émotions et l’humeur, ainsi que des difficultés d’organisation se traduisant souvent par de la procrastination. Ce trouble neurologique peut se révéler très handicapant à certains moments de la vie, par exemple quand on commence à gérer son autonomie sans les parents ou dans un job incompatible avec ce trouble.

 

Les conséquences pour les personnes concernées peuvent toucher tous les domaines de la vie, professionnelle, scolaire, ou sociale

• tendance spontanée à avoir une activité désorganisée et inappropriée, tant par rapport aux buts qu’aux contextes, aussi bien dans la vie sociale que scolaire, que l’activité porte sur une tâche de routine, une tâche simple ou multiple, => d’où une diminution du rendement scolaire comme professionnel

• difficultés à fixer et diriger son attention, => grande distractivité, difficultés à acquérir un savoir-faire complexe

• difficultés à gérer son comportement impulsif et hyperactif => provocation, agressivité, violence (verbale et physique)

• difficultés à gérer le stress et autres exigences psychologiques => frustration, colère, crise hystérique et/ou de rage (cris, destruction matérielle)

• difficultés dans les activités motrices fines => maladresse, manque de minutie, de patience, peu consciencieux, peu précis, peu soigneux…

• difficultés des apprentissages à lire, orthographier, calculer… ; (superposition de Dys potentiels)

• difficultés d’engagement (initiation, durée…) dans le jeu seul ou collectif

• difficultés dans les interactions de base ou complexes avec autrui => n’intègre pas les codes sociaux, ne les appliquent pas (politesse, respect, attention)

• difficultés dans les relations formelles avec des personnes ayant autorité => rébellion, refus de la hiérarchie et de l’autorité => marginalisation

• difficultés dans les relations avec les pairs, difficultés dans les relations sociales informelles => difficultés d’intégration sociale, interpersonnelle

• difficultés dans les discussions avec une ou des personnes (engager, poursuivre, mettre fin)

• difficultés dans les relations familiales (comme dans les relations intimes)

 

Chez l’enfant, elles concernent essentiellement la scolarisation du fait de la perturbation des apprentissages et des difficultés relationnelles, ainsi que l’intégration sociale du fait des difficultés relationnelles dans le cadre familial ou extra-familial.

 

Chez l’adulte, les conséquences sont professionnelles et sociales : difficultés à obtenir un emploi stable, à le conserver ou à le quitter de manière appropriée ; difficultés d’investissement dans la vie communautaire, sociale et civique.

En l’absence d’aménagements pédagogiques ou professionnels, les acquisitions sont perturbées par des difficultés à rentrer dans un cycle préscolaire, scolaire ou dans un programme de formation professionnelle, à s’y maintenir et à l’achever.

La comorbidité fréquente avec d’autres troubles du comportement a un impact très négatif sur les dimensions affectives et relationnelles dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.

Il peut s’agir d’autres troubles comportementaux externalisés (troubles oppositionnels ou de conduite) ou internalisés (troubles anxieux, troubles de l’humeur). La comorbidité, TDAH et troubles des apprentissages, est élevée (25 à 40 %).

Il existe différents types de TDA(H)

 

■ Type inattentif

C’est la base de ce trouble et c’est plus une inconsistance de l’attention qu’un déficit d’attention. Ceux qui ont uniquement cette composante sont des rêveurs et passent d’une idée à l’autre, souvent sans les mettre en action et donc en commençant peu d’actions. Distraits, étourdis, démotivés chroniques, indécis, capable d’hyper-focaliser aussi, ils ne sont pas souvent diagnostiqués TDAH, car ils ne dérangent pas leur entourage et semblent à l’opposé de l’hyperactivité au niveau comportemental. Ils sont au contraire hypo-actifs et peuvent même sembler apathiques aux yeux des autres. Ils sont peu souvent connectés avec la réalité du moment.

Ce sous-type concerne un peu plus les jeunes filles et les femmes.

 

 Type hyperactif

Très médiatisé chez les enfants ces dernières années, les adultes hyperactifs sont devenus avec l’âge moins agités physiquement mais passent inlassablement d’une action à une autre sans en terminer la plupart, les empêchant d’atteindre leurs objectifs trop nombreux ou incompatibles avec leur trouble. Ce sous-type concerne un peu plus les jeunes garçons et les hommes. Ne pas confondre avec les hyper-actifs (en 2 mots) qui ont une multitude d’activités mais qui s’organisent bien et mènent généralement à bout ce qu’ils entreprennent.

 

 Type impulsif

Ils agissent ou parlent avant de réfléchir, prennent des risques, ont un tempérament explosif ou simplement plaquent tout régulièrement. Cela peut être visible de l’extérieur (plus masculin) ou rester interne, et cela peut induire des comportements étranges et irréguliers, avec une vie interne très mouvementée alternant les émotions agréables et désagréables très rapidement.

 

■ Combinaison Déficit d’attention / Hyperactivité / Impulsivité

Les adultes TDAH alternent souvent entre deux ou trois de ces types, avec des cycles courts (quelques heures ou jours). Il y a aussi des changements fréquents d’humeur et de niveaux d’énergie, à ne pas confondre avec le trouble bipolaire où les changements sont moins fréquents et plus stéréotypés.

 

Exemple : Manifestations chez l’adolescent

 

Inattentif :

• Difficulté à se concentrer

• A du mal avec les devoirs du soir

• S’ennuie facilement

• Est désorganisé

• Est facilement distrait

 

Hyperactif :

• Se sent souvent agité et à cran

• Parait occupé mais fait peu de choses

• Ne sait pas s’occuper calmement

• Comme conduit par un moteur

 

Impulsif :

• Expérimentation de drogues

• Rapports sexuels non protégés

• Plusieurs partenaires sexuels

• Tempérament explosif (parents)

• Crise de rage atypique (1 heure)

• Accident moto/auto

• Interrompt les autres

 

Quelles solutions ?

Malheureusement elles sont peu nombreuses :

– l’accompagnement psychologique (Thérapie Cognitive comportementale – TCC)

– et/ou la médication avec le méthylphénidate (psychostimulant).

 

Si vous soupçonnez votre enfant d’avoir un TDA(H), je vous invite à répondre au questionnaire de Conners ci-dessous.

 

Si votre enfant répond positivement à plus de 80% des questions à des niveaux 2 ou 3, alors je vous recommande de faire diagnostiquer votre enfant auprès d’un professionnel afin qu’il soit accompagné correctement dans la gestion de son trouble (TDAH).

 

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2 commentaires

  1. Mon petit fils de 11 ans joue à FORTNITE pendant des heures 5/6 heures par jour parfois même plus . Il refuse d obeir s’enferme dans les toilettes avec son smartphone – encore avec Fortnite = refuse toute contrainte expédie son repas en 2 mn refuse de terminer son assiette se jette sur moi et me mord les bras ou me tord les doigts saute partout – mon lit est son trampoline jette ses médicaments par la fenêtre etc …… nous traite de menteurs ……il me semble qu’il est temps de consulter 7 mots dans son carnet en 2 mois pour agitation permanente etc …..et attitude trop pénible en classe …..Quel type de médecin consulter pédopsy ou autre ? La Mamie

    1. Bonjour Odette, je ne crois pas que ce soit le titre qui compte, mais la compétence et la spécialité. Je vous encourage à contacter plusieurs praticiens, et de bien les questionner sur leur expérience du TDAH et des méthodes employées. Se reposer uniquement sur la médication est très limité en ce qui concerne les résultats. La remédiation cognitive peut aider, le neuro-feedback également et sans doute d’autres choses que je ne connais pas. C’est l’expérience et l’implication du professionnel qui déterminera la qualité de l’aide apporter à l’enfant et à l’entourage. Car « traiter » uniquement l’enfant donne également des résultats limités. En réalité, toute la famille doit comprendre le fonctionnement du garçon, et doit avoir un comportement adéquat, sinon il y aura incohérence entre ce que le professionnel apprendra à l’enfant et ce que l’environnement produira. Il faut une approche systémique de la situation et du problème. N’oublions jamais que derrière ces troubles, il y a un enfant qui a aussi besoin de compréhension et d’amour, mais pas de laxisme. Malheureusement à chaque fois que l’on cède, que l’on baisse les bras, même si c’est épuisant, la problème ne fera que se creuser. J’espère vous avoir aidé, je vous transmets tout mon soutien.

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