Petit témoignage – Joyeux Noël 2024

Il y a des moments où la vie nous met à l’épreuve…

 

Durant le covid, j’ai été confrontée à la folie humaine.

 

J’ai bien conscience qu’il est plus facile de critiquer que d’avoir des solutions, voire de meilleures solutions, mais j’ai été atterrée par les comportements humains.

 

Tout d’abord il y a ce consensus mondial pour « enfermer » les gens chez eux. Puis il y a eu l’obéissance mondiale de rester chez soi.

 

Mais ça ne suffisait pas, il fallait aller plus loin et quand le pass sanitaire est arrivé, j’ai osé penser que les gens n’adhèreraient pas. Que le principe de liberté et de responsabilité individuelle serait plus fort que ce médiocre chantage.

J’ai imaginé que même si l’on souhaitait se faire vacciner, on ne cautionnerait pas l’idée d’un chantage aussi misérable.

Monnayer la santé pour aller au cinéma, ou manger au restaurant ? Qui fait ça ? Qui cautionne ça ?

Et là, stupéfaction ! La majorité des gens ont parfaitement accepté ce principe…

 

Et à ce moment précis, je me suis dit « Waouh… On en est là… ». Personne ne voit l’autoritarisme en place. Personne ou très peu de personnes s’en offusquent. Personne ne voit à quoi cela ouvre la porte. Personne n’est choqué… Les gens veulent juste se mettre un sac sur la tête et vivre tranquillement…

Mais qu’y-a-t-il de tranquille à cautionner ce type de chantage ? A tenter de forcer la main aux gens ? Faut-il ne pas avoir de principes pour que cela marche…

 

Je n’ai jamais été anti « vaccin » (ça n’en est pas un), cela devait être un choix individuel. Un choix ! Un choix qu’on a tenté d’enlever aux gens.

On prive les gens de responsabilité individuelle, on les traite comme des enfants irresponsables, en considérant qu’ils sont incapables de se protéger et de protéger leur entourage. On les enferme et après on leur dit : « si tu veux sortir, c’est vaccin et pass sanitaire… ». Bon je caricature, mais on n’est pas loin du compte…

 

Alors pourquoi je reviens sur un épisode qui semble oublié par tous… Qui fait parti du passé…

 

Pour vous dire que depuis cet événement quelque chose s’est brisé en moi… Rien de dramatique et d’irréparable… En tout cas je l’espère, mais comme beaucoup de personnes, cette période a été particulière pour moi.

 

Je vivais en région parisienne, pour être honnête, les contraintes du Covid m’ont peu ou pas impacté à l’époque. Ça n’affectait pas vraiment mon mode de vie. Je faisais ce que j’avais toujours fait : travailler de chez moi, sortir marcher presque tous les matins, faire mes courses dans le quartier, voir mes amis, ma famille… Très franchement, je n’étais pas à plaindre, comparativement aux chamboulements qu’ont vécus d’autres personnes.

 

Mais j’ai eu un déclic ; un déclic très commun en région parisienne, j’ai décidé de déménager en province.

 

Et de là, j’ai commencé à vérifier la faisabilité de mon projet, jusqu’à entreprendre ce projet. J’ai mis près d’un an à trouver la maison.

Et depuis que j’ai trouvé cette maison, ma vie a été chamboulée. C’est curieux d’observer comment la vie nous répond.

Le covid a créé un chaos total pour de nombreuses personnes. Moi, il ne m’affectait pas vraiment, ma zone de confort était adaptée à la situation. Je prends la décision de changer pour du mieux-être. Je le pense, j’y crois et en fait, je me retrouve dans une espèce de parcours du combattant qui n’a pas encore pris fin.

 

J’ai mis du temps à trouver ma future maison, en tout cas j’ai pris le temps. Je ne voulais pas faire les choses à la va-vite. Le monde était fou. J’ai visité des biens, qu’il fallait signer le jour même, sinon quelqu’un d’autre le ferait. Et je l’ai vu, les gens étaient complètement dingues. Comme si on achetait une maison en un claquement de doigt.

 

Je suis quelqu’un qui s’oppose à toute forme de pression. Je n’ai pas cédé au chantage de l’état, alors ce n’était pas le jeu des agents immobiliers qui allait m’obliger.

Et quand j’ai enfin trouvé la maison qui répondait à tous mes critères, je me suis lancée.

 

L’achat a été compliqué à tous les niveaux (banque, notaire, vendeurs, agence immobilière…) j’ai bien cru que ce projet n’aboutirait pas.

Je ne me suis jamais crue très naïve, mais avec le recul, j’ai le sentiment de l’avoir été de bout en bout. En tout cas, dans cette expérience de vie, je dois bien reconnaître avoir été soumise à des surprises successives, toutes plus désagréables les unes que les autres.

 

L’achat a été difficile, la recherche d’entreprises pour effectuer les travaux l’a été également. Une fois les travaux commencés, bien évidemment rien ne se passe comme prévu. Qu’il s’agisse des délais, du sérieux, ou des mal façons, rien ne m’est épargné. Je tente le plan B, le plan C, le plan D… J’avance, mais je me demande encore si ma situation s’est améliorée, ou si elle s’aggrave…

 

J’ai fini par mettre la main à la patte et à faire moi-même une partie de mes travaux. En bonne autodidacte très bricoleuse, je me dis pourquoi pas. Au point où j’en suis, ça ne peut pas être pire.

 

Et bien vous savez quoi ? ça peut toujours être pire !

 

J’ai débuté mes travaux en mars 2022. Nous sommes au mois de juin 2023, mes travaux ne sont pas finis, ma maison n’est pas habitable. J’ai quitté mon appartement paisible de la région parisienne. Je loue un appartement près de ma future maison.

Je suis sur mon chantier pour travailler, et là j’ai un accident. Je tombe de près de 2m de haut, et je me fracasse le calcanéum. C’est l’os du talon, un des os les plus durs du corps. Le choc est violent, direction l’hôpital !

 

Nous sommes le 15 juin, la maison est inhabitable, je dois quitter l’appartement que je loue fin aout, je viens de me casser le pied et je ne pourrai pas poursuivre les travaux que je faisais.

 

Autant vous dire qu’à ce moment-là, j’ai pleuré. Je n’étais même pas inquiète pour ma santé, ou si j’allai remarcher un jour. Là vraiment j’ai senti ce qu’était LA PRESSION ! Une pression qui m’écrasait littéralement. La seule chose que je me demandais c’est comment je vais faire ? Et je voyais la liste de problèmes qui m’attendaient, et je ne voyais vraiment pas comment j’allai faire.

 

J’ai pleuré pendant 24h à peu près… Pourquoi on pleure ? Parce qu’on accepte la perte… C’est un processus important que d’accepter la perte, et tant qu’à faire le plus vite possible. Parce que si on ne le fait pas, on va ruminer sur ce qu’on a perdu…

 

Avec cet accident en une fraction de seconde, la première chose que j’ai perdu c’est l’autonomie ; être mobile à pied, être mobile en voiture, pouvoir me laver seule, me préparer à manger, faire mes courses etc… Bref toutes les contraintes du quotidien n’étaient plus à ma portée.

Qui dit perte d’autonomie, dit DÉPENDANCE. Savez-vous ce que c’est que d’être dépendant à 40ans ? Je vous le dirai peut-être dans un autre sujet.

Qui dit dépendance, dit IMPUISSANCE.

Alors je peux vous dire que j’ai vraiment pleuré, parce que passer de jeune femme dynamique, indépendante et autonome à dépendante et impuissante, je peux vous assurer que ce n’est pas le corps qui a le plus MAL !

Je suis restée quelques jours à l’hôpital, ce qui m’a donné le temps de me reposer et de souffler.

 

Ma grande spécialité c’est le lâcher prise. Parfois plus facile à dire qu’à faire. Je me demande d’ailleurs si cet accident n’était pas une façon de m’obliger à partager les « pouvoirs et responsabilités »… L’avenir me le dira…

 

Ici le lâcher-prise c’est vraiment, vraiment, vraiment l’équivalent du saut en parachute sans parachute. C’est-à-dire que vous acceptez vraiment de vous jeter dans le vide, euh… dans l’inconnu, sans sécurité, sans savoir en fait ce qui vous attend… Car avancer dans la vie comporte un peu, beaucoup de cela… Si tant est que l’on prenne des risques et que l’on sorte de notre zone de confort…

 

Là je n’ai pas choisi de sortir de ma zone de confort, mais la vie a décidé pour moi. Quand l’épreuve est là, soit vous vous adaptez et vous la dépassez, soit c’est elle qui vous dépasse…

 

Pleurer m’a vraiment aidé à faire le deuil de mon autonomie avec tout ce que cela comprend.

Lâcher prise était le seul moyen de trouver un peu de sérénité et de confiance en l’avenir.

Et puis après c’est un jour à la fois, un problème à la fois…

J’avais la chance de ne pas être seule. Malgré une relation sentimentale assez récente, mon compagnon est resté et m’a prise en charge. En fait sans lui, je ne sais pas comment j’aurai fait.

 

Pendant près de 2 mois, j’ai vraiment été dépendante de mon entourage. Et ça a été difficile pour moi, mais pour eux aussi. On n’est pas formé à ça, on n’est pas prêt à devenir plus qu’un AIDANT. On veut bien faire, mais il arrive qu’on se trompe. On aimerait que cela ne nous coute pas, mais c’est un énorme cout, en termes d’énergie, d’amour, de patience, de bienveillance, de persévérance….

Ça met vraiment à l’épreuve les gens, le couple… Cet accident n’a pas été que le mien. Il l’a été également pour lui, pour eux. Et face à l’adversité, nous n’avons pas tous les mêmes ressources, les mêmes capacités.

 

Six mois se sont écoulés depuis l’accident, j’ai finalement emménagé dans ma maison en travaux, dans les délais impartis. Je remarche, mais je n’ai pas totalement récupéré ma mobilité passée. Question de temps…

 

En fait tout n’est qu’une question de temps, qu’il s’agisse de guérir le corps, de rénover un nouveau chez soi, ou de construire un couple…

 

En ce jour de Noël, je voulais vous expliquer pourquoi il n’y a pas d’articles récents sur le blog. J’ai donné la priorité à d’autres impératifs, et cela durera encore quelques temps. Je ne suis pas superwoman. Je ne rêve pas de l’être. Il y a toujours des choix à faire. Et pour le moment, je me concentre à régler ma situation, un problème à la fois.

 

J’aurai pu la faire plus courte, pour vous informer. Je souhaitais vous partager peut-être des choses plus personnelles qu’à l’accoutumée. Et vous transmettre quand même un message positif pour les fêtes.

 

Il y a des moments où la vie nous bouscule, et le bateau peut chavirer fort. Mais ACCEPTER de prendre les choses telles qu’elles viennent et telles qu’elles sont, sans minimiser, ni dramatiser la situation est possible à condition de s’en remettre à la vie, avec CONFIANCE et COURAGE. Dans toutes les épreuves que j’ai vécues ces derniers mois, j’ai eu beaucoup de peur et beaucoup de stress, et je reconnais volontiers avoir douté certains jours de l’issue. Est-ce que j’y arriverai ? Est-ce que ça se passera bien ? Est-ce que je vais m’en sortir ? Mais j’avais cette petite voie intérieure qui me disait « Tiens bon, Accroche toi, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, Ça va aller… ».

Ma situation actuelle est loin de l’idéal, en tout cas, loin de celui dont je rêvais quand j’ai entamé ce projet de déménagement. Mais j’ai un toit, à manger, un travail (très compliqué actuellement) et de l’Amour. Et tout l’essentiel est là…

 

J’ai lu une citation, il y a peu, qui disait : « Le courage n’est pas l’absence de peur, mais plutôt le jugement que quelque chose d’autre est plus important que la peur ». C’est ça, face aux épreuves, il ne s’agit pas de ne pas avoir peur, mais uniquement de réussir à la surmonter pour dépasser ce qui est dur à vivre. Alors courage ! Derrière les nuages, il y a toujours le soleil…

Et savourez ce qui est, ce que vous avez, ceux qui vous entourent… Parce qu’on ne sait jamais de quoi demain est fait, et comment votre vie peut basculer en une fraction de seconde.

 

Joyeux Noël à Tous…

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