Le Mental au service de nos Emotions

Le mental est un outil

Le marteau est un outil dont on peut se servir de différente manière. Utilisez-le pour fendre une pierre en morceau, il peut servir à détruire. Utilisez-le pour planter des clous et vous pourrez construire des étagères, un meuble et tant d’autres choses. Un outil n’est donc pas prédestiné à un usage mais dépend uniquement de la façon dont on s’en sert.

 

Tout comme le marteau, notre mental est multi-usage, il peut servir à détruire ou à construire.

 

« NO-émotions » = Déshumanisation

Notre société nous apprend majoritairement à utiliser notre mental pour nous couper de nos émotions. Ce qui a pour conséquence de nous nuire. Se couper d’une partie de soi, équivaut à une amputation volontaire de Soi. Notre nature est de ressentir, c’est ce qui nous rend profondément vivant et humain. Dés que l’on met tout en œuvre pour éviter de ressentir quelque forme que ce soit de mal-être, nous nous privons par la même occasion de toute forme de réel bien-être. Car se couper de Soi n’est pas quelque chose que l’on met et qu’on enlève à notre guise, comme on changerait de vêtement.

Se couper de Soi, changer notre nature vivante, demande une énergie folle. Et une fois qu’on a réussi à (s’) étouffer tout ce qui est trop difficile et désagréable à affronter, il est assez rare que l’on fasse machine arrière. Ce processus exige énormément d’efforts à faire, mais cela couterait encore plus de le défaire. Maintenir éloigner de Soi ce qui est en Soi est compliqué, pour ne pas dire insensé. Et il n’est pas possible de fuir ce qui nous blesse, tout en restant parfaitement ouvert à l’amour ou la joie.

L’illusion du mur intérieur : le déni

C’est ainsi que le mur intérieur que nous construisons en Soi pour nous séparer de ce qui est douloureux, ne peut être une barrière sélective du « bon » et du « mauvais ». Un mur vous protège autant du vent que de la lumière. Le mur ne distingue pas ce qui vous arrange ou ce dont vous avez besoin à un moment précis. Une fois qu’il est bâti bien haut et bien solide, il ne bouge plus, faisant office de séparation. Il empêche de sortir, il empêche d’entrer. Peut-être possèdera-t-il une porte quelque part, mais rien n’est moins sûr…

 

Le mental est donc capable de créer un mur intérieur invisible ; un mur qui n’existe nulle part ailleurs que dans notre mental. Un mur qui va nous nuire, voire nous détruire de l’intérieur. Mais nous ne le savons pas encore. Ce n’est pas parce que nous fermons les yeux et que nous ne voyons pas quelque chose, qu’elle n’est pas entrain de se produire.

Se couper de Soi est donc une illusion dans le sens où notre corps, notre vivance existe. C’est juste que la puissance du mental permet la création du déni ; comportement parfaitement humain. Le déni de Soi se met en place. Une fois installé, il sera bien difficile, mais pas impossible d’en sortir.

Renverser le conditionnement

La puissance du mental réside en partie dans notre capacité au conditionnement. Avez-vous observé combien on s’habitue à tout ? Nous pouvons nous conditionner pour nous couper de nous-même et construire un déni de Soi puissant qui nous fera croire, que nous nous protégeons de ce qui est nuisible.

 

Maintenant imaginons que nous utilisions toute cette puissance et toute cette énergie pour affronter et dépasser ce qui est douloureux, difficile et désagréable. Disons que nous mettons notre mental au service de notre vivance et de notre humanité, que se passerait-il ? Et si le conditionnement que nous choisissions de construire soit : « Je fais face et je grandis des épreuves imposées par la vie ». Cela changerait tout.

 

Au lieu de faire des efforts pour être une partie tronquée de moi-même, je ferai des efforts pour être pleinement moi-même. Au lieu de faire des efforts pour être moins humain, je ferai des efforts pour assumer pleinement mon humanité. Au lieu de faire des efforts pour éviter et fuir tout sentiment désagréable, je ferai des efforts pour accueillir TOUT ce que la vie offre.

 

Et si être plus humain, plus entier, plus responsable, plus joyeux était tout

ce dont j’ai besoin pour mieux accueillir et dépasser ce qui est difficile parfois ?

Tendre vers une société plus humaniste

Si notre société nous apprenait à cultiver notre bonheur, à le construire, à être « pro-actif » en création de joie. Alors peut être aurions-nous la meilleure arme pour affronter les moments de chagrins, de frustrations, de deuil et de désespoir passagers… Dès lors que nous n’aurions plus peur de ressentir ce qui est douloureux et difficile. Dès lors que nous saurions accueillir ce qui fait « mal », alors l’évitement et la fuite n’aurait plus lieu d’être. Parce que nous saurions qu’il est possible de faire face dans de bonnes conditions et sans risques.

 

N’ayez aucun doute sur le fait que notre monde manque d’humanité parce que l’humain manque irrémédiablement d’humanité envers lui-même. Il n’est pas possible d’être dans l’humain tout en développant des mécanismes qui nous coupent de nos émotions, de ce qui fait notre humanité. Comment être empathique et compassionnel sans émotion ? Comment être accueillant quand on ne s’accueille pas soi même dans ce que l’on est (naît) et ressent ?

Le courage de la révolution intérieure

Qu’il s’agisse de lutter contre notre nature, ou de lutter pour l’expression pleine et entière de notre nature cela coutera des efforts. La différence se situe uniquement dans l’issue. Dans un cas nous nuirons à notre santé mentale, psychique et physique. Dans l’autre cas, nous mettrons toutes les chances de notre côté pour nous assurer un bien-être mental, psychique et physique.

 

Il faut du courage pour se confronter à soi et assumer d’être la 1ère personne qui nous nuit. Il faut du courage pour relever la tête, se tenir droit et ouvrir son cœur. Il faut du courage pour tenir la distance. Car apprendre à s’accueillir pour s’accueillir dans la durée demande persévérance et détermination.

 

On ne nous a pas dit que cela s’apprenait, que cela se résumait à des efforts au début qui se réduiront et se limiteront à terme, parce que nous aurons simplement changer nos habitudes comportementales. C’est notre façon de penser et d’être qui conditionne nos comportements qu’ils aient un impact négatif ou positif. Vous avez le choix d’utiliser votre mental à votre bénéfice ou à votre détriment. On le distingue de nos émotions, comme si nous étions des êtres séparés ; Mais tout est lié et interdépendant en Soi, il ne reste qu’à le considérer et s’en servir positivement.

 

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