L’épigénétique

Définition épigénétique

L’épigénétique (du grec ancien ἐπί, épí, « au-dessus de », et de génétique) est la discipline de la biologie qui étudie la nature et les mécanismes des modifications réversibles et transmissibles lors des divisions cellulaires permettant de moduler l’expression des gènes sans en changer la séquence ADN.

« Alors que la génétique correspond à l’étude des gènes, l’épigénétique s’intéresse à une « couche » d’informations complémentaires qui définit comment ces gènes vont être utilisés par une cellule ou… ne pas l’être. C’est un concept qui dément en partie la « fatalité » des gènes. »

Dans l’histoire de ce sujet d’étude, l’épigénétique est d’abord mise en évidence par la différenciation cellulaire puisque toutes les cellules d’un organisme multicellulaire ont le même patrimoine génétique, mais l’expriment de façon très différente selon le tissu auquel elles appartiennent. Puis ce sont les possibilités d’évolution d’un même œuf en mâle ou femelle chez les tortues, en reine ou ouvrière chez les abeilles, qui prouvent que des mécanismes peuvent lier des facteurs environnementaux et l’expression du patrimoine génétique.

 

En matière d’évolution, l’épigénétique permet d’expliquer comment des traits peuvent être acquis, éventuellement transmis d’une génération à l’autre ou encore perdus après avoir été hérités. La mise en lumière récente de ces moyens épigénétiques d’adaptation d’une espèce à son environnement est selon Joël de Rosnay en 2011 « la grande révolution de la biologie de ces 5 dernières années » car elle montre que dans certains cas, notre comportement agit sur l’expression de nos gènes. Elle explique aussi le polyphénisme, par exemple les changements de couleur en fonction des saisons (tel le renard polaire qui devient blanc en hiver).

Source wikipedia

 

Jusqu’à là découverte de l’épigénétique, il était possible de cultiver la croyance que nos gênes déterminaient ce que nous étions. Et si certains d’entre nous avaient l’intuition qu’il n’en était pas ainsi, qu’aucune fatalité ne nous condamnait à ne pouvoir changer, et cultivaient une philosophie de vie où le libre arbitre existe, cela restait du domaine de l’intuition ou de la croyance. Quand nous débattons de sujets qui concernent la croyance, il n’y a pour ainsi dire aucun débat, puisqu’aucun savoir, ni vérité ne peut en ressortir. Il ne s’agit que de choix, de croire ou non en Soi, en la vie, et dans les possibles du monde. Ne disons-nous pas « voir le verre à moitié plein, ou à moitié vide ». A la vue d’une même chose, chacun en a sa propre perception, une perception qui cultive le bien ou le mal, le positif ou le négatif, les champs des possibles ou des impossibles.

 

Nous pouvons continuer de croire que ce que nous sommes, ce qui nous arrive, est prédéterminé par nos gênes ou toute autre chose. Ou nous pouvons accueillir l’épigénétique comme la science qui soutient l’intuition, que notre vie nous appartient et qu’il ne tient qu’à nous d’en faire ce que l’on souhaite.

 

Extrait des Universités de la Terre 2011

Joël de Rosnay – l’Épigénétique en bref…

 

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