L’Accueil

Accueillir ou Être à l’ÉCOUTE de ce qui EST, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

 

L’intérieur est composé de ce qui se joue en Soi : nos ressentis, états, pensées… L’extérieur est composé de ce qui se joue en dehors de Soi : situation, contexte, événements, interdépendance, dépendance…

 

Accueillir c’est se laisser traverser par ce qui est. Quand on s’ouvre, qu’on ouvre à ce qui est, qui vient, parce qu’on laisse les choses traverser, nous traverser, elles passent. De cette façon, nous ne sommes pas hermétiques à ce qui est, nous ne bloquons pas, ni nous-même, ni les choses là où elles sont, les laissant s’accumuler.

 

Il faut concevoir la vie comme un fleuve qui s’écoule. Quand nous résistons à ce qui est, nous faisons barrage, nous empêchons le fleuve de s’écouler, d’être ce qu’il doit être : un fleuve qui coule. Faire barrage, retenir le cours de la vie, du fleuve, demande beaucoup d’énergie. Une énergie qui n’est pas consacrée à la fertilité des terres, à la construction de ponts ou de bateaux. Très souvent quand nous n’accueillons pas ce qui est, quand nous résistons, nous ne nous voyons pas faire cela. Nous ne ressentons pas l’énergie que cela nous coûte, nous ne sentons pas la fatigue naître. Nous continuons chargés de nos refus, jusqu’à ce que le corps provoque des mal-à-di(re), pour nous alerter, voire nous arrêter. C’est pourquoi l’accueil est intrinsèquement lié à l’ÉCOUTE de ce qui est, car l’accueil sans conscience ne peut être de l’accueil.

 

L’accueil de ce qui est n’est pas cautionner, adhérer ou se résigner face aux épreuves de la vie. Puisque c’est majoritairement face aux épreuves qu’on se raidit pour fuir, bloquer ou résister à ce qui est, plutôt que lors d’événements agréables. Se laisser traverser, ce n’est pas tenter de se réjouir de la tuile qui vient de nous tomber dessus. C’est davantage sentir la bosse, ressentir que ça fait mal, se demander comment adoucir notre peine, comment soigner « la douleur », se requinquer, faire des réserves d’énergie pour les actions difficiles à mener pour vivre cette épreuve et la dépasser. Parce que vivre une épreuve ça coûte de l’énergie ; aussi soit nous utilisons cette énergie pour en sortir grandi, soit nous la dépensons pour la nier. Mais nous ne pouvons pas nous fuir nous-même, donc tôt ou tard, ce que nous n’avons pas affronté, dépassé, réglé nous rattrapera ; et généralement en pire que ça ne l’était initialement, si on n’avait pris le taureau par les cornes dès le départ.

 

On a le droit de s’effondrer quand quelque chose de grave nous arrive. Le problème n’est pas de s’effondrer, mais de rester à terre des jours, des semaines, des mois… Car lorsqu’on s’arrête de vivre, qu’on plonge dans la peine, l’apitoiement ou le désespoir pour une durée indéterminée, plus bas nous tomberons, plus long le chemin sera pour s’en relever. D’ailleurs se conforter dans ce genre d’états est d’une certaine façon l’expression de la non-entente de notre état. Puisque comme je l’ai dit précédemment, tout ce que l’on accueille PASSE ! Donc nous avons le droit en tant qu’être humain de ne pas être parfait, de ne pas être des rocs à toute épreuve, de nous effondrer… Et nous avons l’obligation envers nous-même de nous respecter, de nous connaître, et donc de nous entendre dans nos besoins, manques, fragilités pour nous accueillir pleinement et être en capacité de nous apporter tout ce qui est nécessaire à notre bien-être.

 

Dans l’adversité :

 

  • – Voyez ce que vous ressentez,
  • – Entendez ce que ça raconte de vous,
  • – Et faites-en quelque chose.

 

Si vous respectez ce processus, vous pourrez accueillir ce qui s’offre à vous  et vous verrez combien il est possible de grandir et de se renforcer de chaque expérience vécue.

 

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