Ce que l’on oublie dans l’histoire, c’est qu’avoir pris le risque d’échouer, c’était aussi prendre le risque de réussir. Quand nous entamons une action, nous avons toujours une chance sur deux de réussir. En général, si l’échec procure des effets désagréables, la réussite procure beaucoup de bienfaits (émotionnels, moraux, financiers parfois…). Ainsi ceux qui ne prennent jamais le risque d’échouer, ne prennent non plus jamais le risque de réussir.
La peur de l’échec est un frein puissant qui nous empêche d’agir. Parfois, la peur de réussir aussi. Aussi voici pourquoi il est important d’évaluer ce qui nous empêche de passer à l’action : plus nous sommes quelqu’un de responsable, plus nous agissons et plus nous gagnons en autonomie. Et être autonome c’est Être Maître de Sa vie. A chaque fois que l’on ne fait pas ce qu’on peut faire (sous-entendu le faire faire par autrui), on perd en autonomie. A chaque fois que l’on ne fait pas ce que l’on doit faire, on perd en responsabilité. A chaque fois que l’on demande ou attend de l’autre qu’il fasse à notre place, nous créons de la dépendance. Et à chaque fois que nous multiplions l’inaction, nous développons notre impuissance, nos incapacités, voire un handicap.
Croyez-vous que seul le handicap physique est handicapant ? Notre façon de penser, de croire, de voir le monde peut être source de handicap. C’est ce que nous appelons les pensées limitantes, c’est pourquoi dans certains cas disons-nous que nous sommes notre seule limite, parce que lorsque le frein à l’action est une croyance personnelle et non un fait concret indiscutable, l’action ne dépend plus que de nous, et non d’un facteur extérieur et indépendant de nous, sur lequel nous n’aurions pas de pouvoir.
Tout n’est pas en notre pouvoir, le seul pouvoir que nous ayons, est sur nous-même. C’est pourquoi agir sur soi-même, par soi-même, et pour soi-même est la meilleure garantie d’autonomie pour être maître de sa vie. Il est important de pouvoir discerner ce qui dépend réellement de nous ou non, et si notre frein est un frein réel, physique, incontournable, ou s’il découle d’une pensée limitante ou d’une construction erronée de la réalité.
Quand on veut entamer une action, il y a 3 questions à se poser :
- Qu’est ce que je veux ? Pour définir notre intention
- Qu’est ce que je peux ? Pour définir les moyens
- Qu’est ce qui est ? Pour identifier les possibles et les limites de la réalité
Notre décision et l’action qui en découleront, sont censées tenir compte de ces 3 réponses.
C’est une façon de faire un point rapide sur le sens, le niveau d’importance et de motivation de notre projet. Toute action aussi petite soit-elle peut être envisagée comme un projet.
Remarques :
- L’inaction handicapante est celle qui peut ou doit être faite et qui ne l’est pas, et non celle qui découle du choix de ne rien faire, ne rien faire peut être un choix, et l’action adéquate dans certaines situations.
- Développer son autonomie ne signifie pas pouvoir
collaborer, demander de l’aide, ou déléguer certaines tâches, lorsque le bon sens l’exige.
- Être responsable, c’est se responsabiliser de ce qui nous arrive, prendre en charge ce qui nous appartient, et ne pas se victimiser. Il arrive bien évidemment que nous soyons réellement victime de quelque chose, et réellement irresponsable de certaines situations, dans ces cas, seule l’acceptation et le lâcher prise aident à avancer.
En conclusion, le plus important est d’agir tout simplement dès lors que c’est possible, dès lors que c’est à notre portée, lorsqu’aucun frein réel n’est un obstacle, quand tout dépend uniquement de nous, quand la seule chose dont nous avons besoin est notre courage !
