La Gratitude

Cultiver la gratitude est sans doute l’une des pratiques les plus puissantes de la pensée positive.

Elle consiste simplement à être reconnaissant, à dire Merci.

 

Merci de ce que je suis,

Merci de ce que j’ai,

Merci de ce qui m’arrive,

Merci aux gens d’être ce qu’ils sont,

Merci au monde d’être ce qu’il est…

 

C’est très simple parce que comprendre ce qu’est la gratitude est la portée de tous. C’est très compliqué, parce que la reconnaissance doit être sincère, pensée et ressentie pour avoir des effets concrets sur notre bien être. Ainsi pour que la culture de la gratitude ait un impact sur notre vie, elle doit être éprouvée réellement. Pour peu que l’on sache que la gratitude soit bénéfique, la ressentir, la vivre, la cultiver au maximum, est la partie la plus difficile, puisque nous sommes nombreux à ne pas être content de ce que nous sommes, de notre travail, de nos relations, de nos vies, du monde tel qu’il est…

 

Donc comment être reconnaissant, quand on ne le ressent pas, quand on n’est pas satisfait, quand on se plaint, quand on rêve de changer de monde etc…

 

Cela passe par la transformation intérieure de notre être.

 

Nous pouvons agir sur nos pensées, sur nos ressentis et sur notre posture.

 

1. Agir sur nos pensées  

 

Modifier nos pensées c’est aussi simple que changer d’avis, c’est aussi compliqué que changer d’habitudes. Nos pensées, majoritairement automatiques, découlent de nos conditionnements et croyances, elles empruntent les autoroutes neuronales, sans péage et sans limitation de vitesse, soit les voies les plus rapides et les plus directes, parce qu’elles ont l’habitude d’être utilisées par notre système de pensées, dans la construction de notre perception du monde. Elles sont peu soumises au doute et à la remise en question, c’est pourquoi elles sont automatiques, et induisent en nous de nombreuses attitudes. Tant que nous ne nous entendons pas nous plaindre, tant que nous ne nous fatiguons pas nous-même de nos attitudes d’apitoiement, il semblera difficile, voire impossible, de changer nos pensées pour tendre vers la gratitude.

 

2. Agir sur nos ressentis

 

Nous pouvons également agir sur notre état intérieur sans passer par la pensée. C’est à dire lorsqu’on ressent de l’abattement, de l’agacement, du désagrément, choisir de ressentir du calme, de l’apaisement, de la sérénité… Le concept de choisir ou de changer d’avis, aussi simplement et aussi vite, qu’on le ferait pour de la nourriture ou un vêtement ne parait pas toujours évident à entrevoir dans le cadre de nos humeurs et de nos insatisfactions. Pourtant avec une certaine souplesse, il ne s’agit que de cela. Cela nécessite cependant d’être connectée à nos sens, donc conscient de nos ressentis et d’avoir suffisamment de recul sur soi-même pour agir sur ce plan. La pratique de la respiration profonde est d’une grande aide pour switcher d’état intérieur.

 

3. Agir sur notre posture

 

A l’image de la méthode Coué, on peut également obtenir de bons résultats dans le temps en se forçant. C’est à dire que se forcer à rire finit par nous donner réellement le sourire, se forcer à se tenir droit quand nous avons l’habitude de baisser les épaules, peut réellement nous permettre de ressentir de la fierté, et se forcer à dire Merci, pour tout, peut finir par éveiller un réel sentiment de gratitude.

 

Ce que j’entends par posture c’est la façon dont on met son corps en disposition de l’état recherché, comme un comédien le ferait, même si ce n’est pas notre ressenti intérieur. Je vous entends déjà parler d’imposture, ou d’hypocrisie. Essayons d’oublier le cas d’une situation où la personne ne mérite pas votre Merci, et où en effet il ne serait pas bon de faire semblant. Prenons plutôt le cas d’un jour où vous omettez de dire Merci parce que vous êtes centré sur un problème qui vous envahit tellement que vous ne voyez pas et ne considérez pas l’autre. Dans ce cas, normalement, votre esprit sait que vous devriez être reconnaissant et attentif, mais votre humeur vous fait passer outre les bonnes manières, et ainsi vous manquez une opportunité de cultiver la gratitude, d’être aimable, d’agir en « bonne » personne. Et bien vous forcez à sourire et à dire merci, sans aucun autre état d’âme, dans cette situation serait de mon point de vue judicieux, adéquat, et pourrait même, je le maintiens, vous être bénéfique, parce qu’accepter à ce moment précis de vous arrêter et d’être attentif à l’autre, et agir en accord avec vous même, est une réelle opportunité de mieux être. Parce que le soir, quand vous repenserez au tohu-bohu de la journée, il en ressortira au moins une bonne action qui n’aura pas été centrée sur vous, mais tournée vers autrui.

 

Donc dans quel cas jouer la comédie pour faire éclore la gratitude ? Quand une part de vous sait qu’il faut le faire, quand la personne que vous souhaitez être le ferait.

 

S’il est vrai que l’on peut agir de l’intérieur vers l’extérieur, il est tout aussi vrai de pouvoir agir de l’extérieur vers l’intérieur.

 

Pour transformer votre attitude vers plus de gratitude, vous pouvez, utiliser un ou plusieurs des 3 leviers à votre disposition : la pensée, les ressentis, la posture.

 

Changer d’habitudes, changer ce que l’on peut prendre quelques temps (12 semaines en moyennes), mais cela se résume à une question de volonté. Il y a des tâches qui incombent des capacités, quelles qu’elles soient (cognitive, physique), au delà de la volonté. Mais changer par soi-même et pour soi-même, c’est à la portée de tous, seule la vitesse de réalisation variera d’un individu à un autre ; parce que certains sont plus rigoureux, plus souples, plus impliqués, plus courageux… Mais quiconque décide ces changements pourra y parvenir.

 

Cultiver la gratitude n’est pas un état permanent, nous ne sommes pas censés être reconnaissant à chaque minute qui passe. il s’agit surtout de transformer certaines épreuves en opportunité, de cesser de considérer comme des dus, des choses qui ne le sont pas forcément, de savoir reconnaître davantage les efforts d’autrui, de ne plus banaliser certains actes, certains dons, le tout afin de réaliser combien nous sommes chanceux malgré les difficultés.

 

Développer sa gratitude, c’est développer son humanité, cela fait appel à notre humilité, à notre conscience, notre empathie et notre altruisme.

 

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