Faire des enfants ou pas…

Et pourquoi ?

Il y a très longtemps (du coup impossible de retrouver la source), j’avais lu une étude sur les raisons qui poussaient les femmes faire des enfants. Et si je ne me souviens plus très bien de ces raisons, je me souviens parfaitement de la conclusion qui m’a profondément marquée à l’époque. Elle disait que si les femmes étaient heureuses/épanouies/accomplies, elles ne feraient pas d’enfants. J’étais une très jeune femme quand j’ai lu ça et ça m’a vraiment questionné, parce qu’à ce moment-là je voulais des enfants, et beaucoup d’enfants, parce que je suis fille unique et que sans dire que j’avais souffert d’être seule (on peut également souffrir d’un frère ou d’une sœur tyrannique) je rêvais et me projetais dans une grande famille. Un vrai rêve, puisque je n’avais pas connu cela et en réalité qui dit que ça m’aurait plu ? On rêve de tant de choses qu’on ne connait pas, en croyant que c’est ce que l’on veut, que cela nous plaira, pour finalement découvrir qu’on s’était trompé…

 

Derrière cette conclusion, on peut sous-entendre qu’une des raisons pour laquelle les femmes font un enfant est donc de combler quelque chose, ou que l’accomplissement d’une femme passe par le fait d’être mère et non d’être juste une femme… On peut pousser la chose jusqu’à : est-on une « vraie » femme si on n’enfante pas ?

 

Le désir d’enfant, celui qui est égoïste, qui est effectivement là pour satisfaire uniquement soi et combler un vide mène à des situations qui peuvent être jugées d’irresponsable. Faire un enfant avec la mauvaise personne, faire un petit dans le dos, faire un enfant toute seule, parce qu’il nous faut un enfant à tout prix ou à n’importe quel prix… D’ailleurs les femmes infertiles, qui ne peuvent pas, qui n’arrivent pas à enfanter peuvent souffrir de ne pas être pleinement une femme étant privées de cette expérience. Nous pouvons dire qu’être une femme ne se résume pas à cela, mais si nous sommes profondément ancrés dans l’idée qu’être femme passe par le fait d’être mère, ou qu’un enfant nous rendra heureuse et nous permettra de nous accomplir, alors toute notre vie, tout notre équilibre reposera sur une seule chose « avoir un enfant », et ne pas en avoir nous fera irrémédiablement souffrir.

 

D’ailleurs n’est-ce pas terrible de dire : « je veux avoir des enfants » au lieu de « je souhaite ÊTRE parent ». Dans la première formulation nous exprimons la possession, dans la seconde, nous sommes dans l’expression de soi.

 

Le temps a passé, je n’ai pas rencontré un homme avec lequel rêver d’enfants, et encore moins d’en faire. Je suis donc à l’aube de mes 40 ans sans enfant et si on m’avait dit quel avenir m’attendait lorsque j’étais adolescente, je ne l’aurais jamais cru. Non seulement parce que j’avais un fort désir d’enfant, mais parce que c’était inimaginable pour moi de ne pas en avoir.

 

Alors qu’est ce qui a changé ? Juste Moi, entre l’adolescente que j’étais et la femme que je suis devenue. Il s’avère que je me suis adaptée à la vie, mes rencontres masculines ayant grandement participé à annihiler l’envie de famille. En parallèle de ces expériences sentimentale (la relation à l’autre), j’ai commencé mon développement personnel en 2001 (la relation à Soi). Et si j’étais une jeune femme pleine de blessures, pleine de manques et de souffrances quand j’ai entamé cette démarche de mieux-être, de mieux vivre, plus j’avançais, plus je prenais soin de moi, plus je pansais/pensais mes blessures, plus je guérissais mon cœur de toutes ces peines et moins j’avais besoin d’être en couple et d’être mère, moins j’avais besoin d’être dans le regard de l’autre, parce que j’avais appris à me regarder, à m’écouter, à m’aimer, à me respecter. Petit à petit sans que je ne m’en rende compte, il ne s’agissait plus d’envisager le couple, la famille comme un besoin mais comme une possibilité parmi d’autres. Et dés qu’on est libéré du regard de l’autre et que l’on commence sa vie, pour soi tout change ; notre façon d’appréhender le monde, et nos relations aux autres, notre façon d’appréhender la vie et de vivre, notre façon de créer notre bonheur, de prendre en charge nos besoins, de nourrir tous les plans de notre être. Et sur ce chemin là, on apprend à accueillir ce qui est, ce qui arrive et non ce qui n’existe pas.

 

Alors est-ce que le fait de m’accomplir en tant que personne à part entière confirme le fait que je ne veuille pas d’enfant comme le concluait l’étude ? Je ne sais pas, et je ne sais pas si je peux dire que je ne veux pas d’enfants. Mais je peux assurément dire que je n’ai plus de désir ou de besoin d’enfant comme à 20 ans, et que je suis déjà heureuse sans. Je me projette dans l’avenir sans difficulté sans enfant. Mon bonheur et mon accomplissement de femme ne dépendent pas de cette expérience.

 

J’ai eu envie de vous parler de ce sujet après avoir découvert la seconde vidéo de Brut Nature présentée ci-dessous. Et pour aborder le sujet de manière plus globale, j’ai été cherchée la 1ère vidéo qui explique en partie pourquoi on fait des enfants. Et vous ? Si vous avez des enfants, vous êtes-vous déjà posé la question ? Avez-vous profondément réfléchi à ce choix ? Vous-retrouvez-vous dans ce que dit la vidéo ?

 

La seconde vidéo présente une femme qui a fait le choix de ne pas avoir d’enfants, cette fois pour des raisons écologiques. La vidéo a indéniablement un parti pris, mais elle me semble suffisamment pertinente pour éveiller au questionnement de nos choix.

Bon visionnage

 

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