Addict au portable ?

Se déconnecter pendant les vacances

Nous sommes nombreux à être à l’affût ; à l’affût d’un mail, d’un message, d’une notification, « d’une attention » provenant de notre portable. Il nous fait signe et nous signifie une forme « d’importance ». Pourquoi ? Parce que lorsqu’on récolte des likes ou des réponses à nos publications, nous avons comme un coup au cœur, semblable à ce que l’on ressent face à une cigarette ou un verre d’alcool. Il s’agit de la dopamine qui active le circuit de la récompense. Et à chaque fois qu’on prend notre petite dose d’hormones, on ressent « du plaisir, de la satisfaction »… D’où la nécessité de prendre conscience de notre usage du portable, et de nos attentes afin de pouvoir agir sur une addiction qui n’est souvent pas perçue comme telle, parce qu’elle n’est pas jugée suffisamment dangereuse pour la santé, bien qu’elle affecte réellement le comportement humain.

 

Cette attente d’un appel, d’un message, d’une nouvelle peut vite se transformer en manie malsaine, générant des questionnements, des ruminations, de la fatigue mentale, du stress, voire de l’anxiété physique. Qui s’ajoutent à une vie quotidienne souvent déjà stressante par ses obligations professionnelles et/ou privées.

 

  • Cela a pour conséquence de nous couper de l’instant présent, de quitter le réel pour entrer dans le virtuel.
  • Cela nous empêche également d’être concentré sur une activité, si le portable nous interrompt. Toute interruption perturbe inévitablement l’efficacité, du fait de la perte de temps et du manque de concentration.
  • Et cela peut également impacter négativement nos relations aux autres si nous restons connectés à notre appareil au détriment d’une personne bien vivante et bien réelle en face de nous. Comment être en société, en lien avec l’autre, si notre attention est dédiée à notre portable ?

 

Côté santé, on peut quand même se poser quelques questions.

 

Bien que le lien entre les ondes et le développement de cancers soit sujet à controverse, une nouvelle étude menée par le programme national toxicologique américain conduite sur deux ans et demi vient de relancer le débat. D’autres travaux ont prouvé l’influence d’une utilisation accrue du téléphone sur la fertilité masculine. Et les jeunes adultes du monde entier risquent de souffrir du « text neck », sorte de torticolis qui touche les accros aux textos dont les yeux, le dos, la tête et les épaules sont baissés vers l’écran durant de longs moments.

 

Alors pendant les vacances, on déconnecte ! On coupe le portable (mode éteint), on le laisse dans la chambre, le temps d’une randonnée, d’une sortie au resto, d’une après-midi à la plage. Et pourquoi mieux vaut-il le laisser ailleurs, que de l’emporter en mode vibreur ? Parce que inexorablement la tentation d’y jeter un œil sera là ; parce que le téléphone portable est le pire ennemi du lâcher prise, tant pour le corps que pour l’esprit, car il nous maintient sans cesse dans un état de veille. C’est à dire que même si vous résistez à la tentation de regarder, votre esprit ne l’oubliera, et vous y penserez et vous attendrez qu’il vibre !

 

Donc on l’éteint vraiment, ou on le laisse ailleurs, on l’oublie et on apprend à dépasser la relation affective qu’on a développé avec cet objet, pour se libérer de notre addiction, et être libre de vivre pleinement le moment présent, la vraie vie quoi…

 

Sentir, ressentir, respirer, être là !

 

Inscrivez-vous pour recevoir directement nos nouveaux articles par mail.

Loading

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *