Comment notre instinct primaire nous impacte ?

Ce qui a permis à l’homme de survivre jusqu’à nos jours, c’est sa capacité à gérer le danger. Ainsi notre premier instinct est dirigé naturellement à sentir, évaluer, et déjouer le danger.

 

En situation de danger, nous avons 2 options : fuir ou attaquer.

 

C’est notre discernement à juger du danger, à définir notre capacité de gagner ou perdre face à lui, qui nous fera prendre la décision pour survivre de fuir ou d’attaquer. Cet instinct primaire dirige en grande partie notre vie, puisque nous jaugeons le monde en fonction de ce qu’il peut nous apporter de bien ou de mal, et ainsi nous protéger ou nous mettre en danger. C’est ainsi que l’information négative nous impacte davantage que la positive, parce qu’il est nécessaire à notre survie de nous souvenir de tous les dangers de ce monde. Se souvenir des dangers pour s’en prémunir est indispensable à l’être humain, et en cela il explique pourquoi notre attention est bien plus facilement captivée par les « catastrophes » que par les bonnes nouvelles. Notre instinct primaire explique la dissymétrie qui existe entre l’attention que nous portons aux bonnes et aux mauvaises choses.

 

Il vient également expliquer pourquoi notre nature n’est pas d’être heureux. Le bonheur pourrait être une menace à notre survie, puisque celui qui est heureux et inattentif est plus susceptible de s’exposer aux dangers que celui qui a peur et qui est vigilant… Lorsque nous sommes « victime » d’une violence, il est donc naturellement normal d’y attacher beaucoup plus d’importance que lorsque nous recevons un cadeau. Et cette dissymétrie crée de nombreux déséquilibres dans les relations humaines, parce que nous ne comprenons pas pourquoi nous privilégions toujours ce qui ne va pas, avant ce qui va, pourquoi nous préférons faire des reproches, que de nous réjouir des qualités de l’autre et ainsi de suite… Mais nous ne le faisons pas exprès, nous sommes programmés pour voir en priorité ce qui est « négatif », nous sommes programmés pour leur donner plus d’importance et nous en souvenir plus longtemps. Et être autrement, agir autrement c’est aller contre nature, c’est dépasser notre condition humaine !

 

Je ne dis pas tout ça pour nous conforter de ce que l’on est et éviter le changement. Je dis tout ça pour éveiller à la conscience ce que nous sommes physiologiquement, afin à la fois de comprendre pourquoi nous-mêmes sommes souvent des personnes qui voyons le verre à moitié vide avant le verre à moitié plein, et pourquoi lorsque nous blessons ou sommes blessés, nous avons un devoir de réparation.

 

Parce que s’il n’y a pas réparation, la mémoire du danger s’inscrira en nous, créant de la peur, et nous éloignant de l’amour. Et plus ce type de signaux s’inscrivent dans notre cœur, dans une relation, plus ils détruisent les sentiments et la relation sans qu’on s’en rende compte. Les conséquences d’une bévue sont chères, on paye le prix fort, la dissymétrie fait que pour une action négative, il faudra multiplier par 5, voire 10, les bonnes actions, pour rétablir l’équilibre. C’est aussi à cause de cela que l’on parle souvent de peser le pour et le contre d’un choix, ou que certaines personnes comptent les points dans une relation. Ce n’est pas tant que nous ayons les idées mal placées, mais nous savons qu’il y a des actions qui coutent, et des actions qui payent. Et tous ces mécanismes de penser et d’agir ont en commun une seule et même source : notre instinct primaire de survie qui est programmé sur DANGER, soit le négatif.

 

Prendre conscience de ce fonctionnement cognitif primaire, profondément ancré en nous, nous permettra de comprendre :

 

  • – Pourquoi nous focalisons plus facilement sur le négatif

=> Se voir, s’accueillir, s’accepter pour pouvoir se transformer

 

  • – Pourquoi nous créons du négatif dans nos relations

=> Faire des demandes, au lieu de faire des reproches

 

  • – Pourquoi développer notre optimisme est une clé du mieux être

=> S’élever, développer le meilleur de Soi

 

  • – Pourquoi répéter les violences dans une relation est destructeur

=> Cesser de cultiver l’inconscience, l’irresponsabilité, la mauvaise foi

 

  • – Pourquoi réparer nos erreurs envers autrui est nécessaire pour nourrir une relation

=> Développer son empathie, son intelligence émotionnelle, être constructif

 

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